Carnet de voyage solidaire à Madagascar
Notre rencontre en janvier 2024 avec le fondateur de l’association quimpéroise Une ruche un enfant, Jacky Jumbou, nous a conduits sur l’île Sainte Marie de Madagascar, du 16 au 27 février 2024, où Yoga Solidarity soutient là-bas depuis 2019, le dispensaire médical de l’association Deux Îles en Partage, dont le siège est à l’île de la Réunion.
Le journal Ouest-France a souligné l’importance de cette solidarité entre associations, dans un article paru le 17 février, pour décupler les forces et les moyens qui conduisent à la réalisation d’actions humanitaires concrètes.
Notre équipe soudée, dès le départ de Paris, vous rapporte quelques souvenirs de ce séjour inoubliable.
L’ île Sainte Marie sur la côte est de Madagascar, au bord de l’océan indien, regorge de paysages paradisiaques mais ses habitants vivent sous le seuil international de pauvreté, les revenus d’un ménage étant estimé en 2022 selon la Banque internationale à moins de 2€/jour par personne en moyenne. L’hiver est appelé la “saison morte” car c’est le moment de l’année où les recettes sont les plus basses, quand le tourisme faiblit. C’est pourquoi les deux distributions alimentaires financées par Yoga Solidarity, grâce aux nombreux contributeurs, ont été les bienvenues à cette époque de l’année.
Solidarité avec l'association Deux Îles en partage
Le jeudi 22 février, nous avons passé la journée au dispensaire médical qui se situe dans la partie nord de l’île, entre entre Maromandia et Loukintsy au lieu-dit Antsiranantsara. La matinée, comme c’est le cas toutes les deux semaines, a été consacrée à l’atelier de renutrition des bébés et enfants en bas âge. Les enfants sont d’abord pesés, et à cette occasion, Christine (professeur de yoga à Concarneau et infirmière puéricultrice à la retraite) a vite renoué les contacts qui transforment chaque soin en un geste d’amour. Un déjeuner complet est ensuite servi et les enfants reçoivent avant de repartir des sachets de compléments alimentaires (Kob aïna) pour deux semaines. C’est un moment convivial, propice aux échanges entre les jeunes mamans et les enfants. Ce qui nous a touché le plus, c’était le calme ambiant, alors que 35 familles étaient présentes à ce rendez-vous matinal, certaines ayant parcouru une dizaine de kilomètres à pied pour être présentes.
L’après-midi, une distribution alimentaire a eu lieu pour plus de 100 familles, identifiées préalablement comme particulièrement démunies, par l’association Deux îles en partage qui s’est occupée de l’achat du riz, des haricots secs et de l’huile, financé par Yoga Solidarity. Comme le matin, tout s’est déroulé dans le plus grand calme, chaque bénéficiaire attendant patiemment d’être invité à s’avancer sur la terrasse du dispensaire où s’est déroulée la distribution de nourriture.
La journée a été l’occasion de mettre en relation les deux associations Une ruche un enfant et Deux îles en partage qui agissent sur l’Île Sainte Marie en faveur de la population. Elle a été marquée par la rencontre entre Jacky et Didier, apiculteur local et aussi fabricant de pain, dont l’activité était interrompue par manque de moyens, mais avec un espoir de reprise grâce aux efforts conjugués de nos deux associations : Une ruche un enfant et Yoga Solidarity, pour des projets au service des familles (fabrication de pain et production de miel). Et, un grand MERCI à tous ceux qui nous ont aidés avant notre départ à Ste Marie, à collecter des médicaments que nous avons acheminés et confiés à Joël, l’infirmier.
Solidarité avec Une ruche un enfant
L’association Une ruche un enfant intervient plus au sud de l’Île Sainte Marie, au sein et autour du village de Mahavelou. C’est là où Yoga Solidarity a financé la seconde distribution alimentaire pour les familles les plus démunies, le samedi 22 février. Avec l’aide de Olivia, notre logeuse à Mahavelou, nous avons acheté 1,5 tonne de riz de Madagascar, distribuée aussi dans le plus grand calme, à plus de 100 familles, en présence du “foukoutan” (chef de quartier, équivalent du maire en France). En guise de remerciement, les familles nous ont offert le spectacle d’une danse folklorique, rondement orchestrée par des musiciens du village dont la valeur n’attends pas le nombre des années, comme le montre la photo jointe.
Rencontres avec de grands acteurs locaux de l'humanitaire et de la solidarité
La fin de notre séjour nous a permis de rencontrer les fondateurs de trois structures qui œuvrent sur place pour combattre les conséquences de la pauvreté : Michèle, dite “marraine”, une française qui a créé sur l’Île Sainte Marie l’orphelinat Zazakely et, à Tananarive, capitale de Madagascar, Sonia Rasanda, responsable du Centre social ANYMA et le célèbre Père Pedro. Chacun à sa façon, porte des lueurs d’espoir pour les habitants de ce pays où misère et corruption côtoient les paysages de carte postale. Les bénévoles sont les bienvenu(es) pour les aider à poursuivre
L’orphelinat Zazakely fondée par Michèle accueille environ 75 enfants, encadrés par de nombreux soignants et enseignants.
Le Centre social ANYMA protège et accompagne les malades hospitalisés. La structure dispose d’hébergements pour accueillir les accompagnants des malades, et aussi le personnel soignant et humanitaire.
Le Père Pedro a permis la construction d’une véritable ville sur les décharges de Tananarive pour accueillir les plus démunis..es.
Nous remercions chaleureusement à la fois tous les acteurs que nous avons rencontrés sur place et qui agissent tous, à leur mesure, pour l’accès à la nourriture, aux soins et à l’éducation, ainsi que toutes les personnes qui, en participant à la collecte des fonds organisée par Yoga Solidarity, contribuent aussi à plus d’équilibre et d’humanité dans notre monde.
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